Une étude révèle une vulnérabilité accrue à la désinformation chez les Latinos utilisant les réseaux sociaux en espagnol

Les Latinos qui dépendent des réseaux sociaux en langue espagnole pour s’informer sont plus exposés à la désinformation, selon une nouvelle étude. Cette étude essentielle souligne le besoin crucial d’une vérification rigoureuse des faits et d’une modération du contenu dans les espaces numériques en langue espagnole.

Les Latinos qui consomment principalement des informations sur les réseaux sociaux en espagnol sont beaucoup plus susceptibles de croire aux faux récits politiques que ceux qui utilisent les plateformes en anglais, selon une étude révélatrice publié dans PNAS Nexus.

Menée par des politologues de l’Université de Californie à San Diego et de l’Université de New York, l’étude souligne les inquiétudes croissantes concernant la désinformation ciblant les communautés hispanophones aux États-Unis.

« Les électeurs latinos sont très courtisés lors des élections américaines, et il y a eu beaucoup de spéculations sur les raisons de l'augmentation de leur soutien républicain lors de la course présidentielle de 2024 », a déclaré l'auteure correspondante Marisa Abrajano, professeure de sciences politiques à l'UC San Diego, dans un communiqué. communiqué de presse« Il est important de comprendre les sources d’information sur les réseaux sociaux, notamment en ce qui concerne la désinformation politique. »

Les résultats de l'étude mettent en évidence un contraste frappant : les Latinos qui utilisent les médias sociaux en espagnol sont 11 à 20 points de pourcentage plus susceptibles de croire à des fausses informations que leurs pairs qui consultent des informations en anglais. Ces résultats se vérifient même en tenant compte de variables telles que la langue principale parlée à la maison et les biais potentiels de l'enquête.

L'équipe de recherche, coordonnée par le Center for Social Media and Politics (CSMaP) de l'université de New York, a interrogé plus de 1,100 19 utilisateurs latinos de Facebook et d'Instagram aux États-Unis. Les participants, rémunérés financièrement, étaient des personnes anglophones, bilingues et hispanophones. Les fausses informations recueillies comprenaient des idées fausses sur les immigrants vénézuéliens, le statut des cliniques de Planned Parenthood après l'arrêt Roe v. Wade et des affirmations erronées sur les effets du vaccin contre la COVID-XNUMX.

« Alors que la prévalence de la désinformation en espagnol sur les réseaux sociaux suscite de nombreuses inquiétudes, notre étude est la première à démontrer empiriquement son impact sur les connaissances politiques des communautés latinos aux États-Unis », a déclaré Jonathan Nagler, co-auteur et codirecteur du CSMaP de l'Université de New York, dans le communiqué de presse. « Nous avons établi un lien crucial entre la consommation des réseaux sociaux en espagnol et un électorat moins informé. »

Dans une étude connexe à paraître dans la revue Political Research Quarterly, les chercheurs explorent plus en détail l’engagement politique en ligne des Latinos, révélant des similitudes avec les Blancs non hispaniques sur les principales plateformes comme Facebook, Instagram, YouTube et X (anciennement Twitter). Cependant, WhatsApp s’est révélé être une plateforme particulièrement influente pour les Latinos, qui l’utilisent fréquemment pour le discours politique et le partage d’informations.

Cette étude approfondie a utilisé à la fois les réponses à des enquêtes et les données de suivi numérique, offrant une compréhension approfondie des comportements réels en ligne au-delà des activités autodéclarées. Les résultats mettent en évidence YouTube comme une source d'information commune pour les Latinos et les Blancs non hispaniques, soulevant des signaux d'alarme sur les défis permanents de la plateforme en matière de désinformation.

Les Latino-Américains hispanophones s’intéressent particulièrement aux contenus politiques d’Amérique latine, formant ainsi un écosystème d’information transfrontalier qui influence leurs perceptions et leurs croyances. Ces résultats de recherche ont des implications importantes pour la démocratie américaine, soulignant l’urgence d’une vérification ciblée des faits et d’une modération renforcée du contenu numérique en langue espagnole.

L’étude met en lumière la nécessité cruciale de s’attaquer aux disparités en matière de désinformation numérique qui affectent les communautés linguistiques, dans le but de favoriser un électorat bien informé sur diverses plateformes et langues.